On ne dira plus jamais « Où est Charlie ? »
Hier, deux pauvres types, fous d’Allah ont pénétré dans les locaux de Charlie Hebdo et ont abattu 12 personnes, dont les dessinateurs Cabu, Charb, Wolinski… Mine de rien !
La République pleure, la démocratie est ensanglantée, le choc émotionnel est national.
Nous sommes effectivement tous Charlie. Aujourd’hui est déclaré deuil national.
A cette heure, la police a déjà identifié les deux auteurs de cet attentat bête et méchant. La traque est lancée, les fauves fanatiques et intolérants seront bientôt appréhendés.
Chronique d’une haine ordinaire de jeunes déracinés à qui la société moderne ne propose plus de place ni de perspective. Fanatisme des temps nouveaux, instrumentalisant des centaines de jeunes islamistes en herbe, en quête d’un idéal à leur portée, qui finissent par prendre et désirer comme idéal de vie, un moyen-âge obscurantiste, un djihad contre tout ce que l’occident représente et défend. Des bombes humaines sont lâchées, armées au cœur de nos cités, dans l’orient de nos rues.
Hier, la liberté d’expression a été mitraillée. Mais la force des démocraties, qui vivent parfois dans la paralysie de leurs contradictions, dans l’angélisme qu’impose leur tolérance aux idées des autres, fussent-ils extrémistes, c’est de renaître et de se renforcer sous le feu de la mitraille. Une nation s’est agenouillée hier pour commémorer l’impensable, rendre hommage à ces journalistes courageux et obsédés de liberté. Mais une nation s’est mise debout pour brandir trois simples mots qui veulent tout dire : « Je suis Charlie » ! Et ce n’est qu’un début.
Une nouvelle génération de dessinateurs de presse doit prendre le flambeau tombé à terre. Les médias, les politiques et les citoyens doivent se mobiliser pour comprendre que ce fanatisme est un cancer et que les métastases se répandent et finissent par décimer des rédactions à coup de Kalachnikovs. En bas de chez nous. Au cœur de la République.
En ce jour de soldes, fête nationale du consumérisme, célébrée d’ordinaire en unes des journaux, l’actualité nous a rappelé les urgences et la froide réalité du monde. On peut mourir pour un dessin. La liberté peut être prise en otage, pas dans une contrée lointaine, kidnappée par des hordes barbares étrangères, mais sous nos fenêtres, dans nos kiosques à journaux, par les nôtres, des français dans la Daesch !
Triste jour, à la mine défaite, dessiné au crayon noir …
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