A une époque pas si lointaine, une génération entière rêvait de changer le monde.
Aujourd’hui, cette expression fait sourire et étiquette celui qui en exprime l’intention ou prononce ces trois mots comme un idéaliste ou un rêveur.
Regardons autour de nous. Allumons la télé, lisons les journaux, écoutons l’humeur et les conversations aux comptoirs des bistrots, regardons les sondages, considérons la consommation déraisonnable d’anxiolytiques et d’antidépresseurs, observons les statistiques ou simplement prenons le métro et regardons autour de nous.
Le monde dans lequel nous vivons est parfois si absurde, dur et cruel pour beaucoup, si souvent égoïste ou narcissique, juxtaposant des solitudes urbaines et des rêves avortés.
La société moderne débouche souvent sur un mal de vivre individuel et un malaise collectif, ou chacun attend trop de l’autre et Tout d’un Etat qui a déresponsabilisé les individus et infantilisé les citoyens.
Or, changer le monde est gratuit. Reprogrammer le logiciel de notre vision du monde est assez simple.
La preuve... s’il en était besoin, par ce petit film thaïlandais.
Il suffit juste de le vouloir.
« Just do it » dirait une marque de sport.
« Yes we can » enchaînerait illico un Président américain qui eu son impact en terme d’espoir.
Comment ?
Un sourire, une action, une conversation, un trait d'esprit, un compliment, un conseil, un geste, la bonne volonté, la vérité, un encouragement, un coup de main, une histoire drôle, un mot griffonné ... mille outils à notre disposition.
Dans le monde pécuniaire, hyper-connecté et égocentrique dans lequel nous vivons, nous oublions ces usages simples et salvateurs.
Le règne omnivore de l’argent roi nous éloigne quotidiennement de la générosité et de l’altruisme.
L’hyper-connexion croissante et permanente fait que plus personne n’est dans l’instant présent ou en compagnie de ceux qui lui font face. Cette connexion nous projette dans un univers diamétralement opposé à l’Ici et au Maintenant.
L’égocentrisme, assouvi par la nouvelle religion qu’est devenu le consumérisme, nous éloigne de la générosité et du don.
Certes, ce que l’on appelle l’économie du partage est en train d’exploser au bon sens du terme et engendre des indices positifs, un message d’espoir et une force de résistance à ces déviances mercantiles ou égoïstes.
Mais il faudra bien davantage pour imaginer et bâtir un monde meilleur à vivre.
Tout grand voyage commence par un simple et premier pas.
Tout grand discours commence par une parole, un seul mot.
Sans doute est-il important de rappeler cette belle phrase de Théodore Monot qui balaie des kilomètres d’objections ou de prétextes d’impuissance, répondant à tous ceux qui se cachent derrière des :
« A mon niveau je ne peux rien faire ! »,
ou « ce n’est pas de ma responsabilité, c’est celle des autres ou du gouvernement »
ou bien encore, dès qu’il s’agit de pollution ou de réchauffement climatique : « Si c’était si grave qu’on le dit, quelqu’un ferait quelque chose au plus haut niveau de l’Etat. »
Monot disait : « Le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peut faire, il faut le faire quand même. ».
C’est en attendant ou en croyant que la solution à nos problèmes viendra des autres, d’en haut et d’un au-delà que le monde devient tel qu’il est.
C’est ainsi qu’une jeune femme vient de se faire violer récemment dans un train de banlieue devant des passagers immobiles, sans doute autant tétanisés par la peur que par cette croyance que la solution viendra bien par arriver, comme par magie.
Des exemples comme celui-ci il y en a mille et je n’ai pas besoin de les multiplier pour que l’on se comprenne bien !
Alors regardons de nouveau ce petit film.
L’idée est aussi simple qu’elle est belle.
Prenons le parti d’abuser de ces petites choses du quotidien, gratuites, faciles et si agréables à dispenser autour de soi, mais qui change la vie, en commençant par notre propre vie.
J’avais, il y a quelques années l’intention de lancer une association qui viserait justement à faire que les bonnes actions contaminent la société, tel un virus de générosité et un pacte moral entre celui qui donne et celui qui reçoit.
Cette idée simple est d'une puissance absolue.
Si chacun de nous commençait par 1 bonne action par jour. Une seule mais chaque jour.
Si celui qui reçoit ou bénéficie d'une bonne action, s'engageait à doubler la mise, à faire lui même, dans la foulée, dans sa journée, sur son chemin vers l'autre, 2 bonnes actions.
A la fin de l'année, le monde serait considérablement meilleur et plus agréable à vivre pour des millions de personnes.
Transformer un monde égoïste en monde généreux est juste une question de volonté et de pédagogie.
Cela est un travail facile et très bien rémunéré. Il s'appelle la sympathie, le professionnalisme, la gentillesse, l'empathie, la générosité, l'ouverture, le civisme, la solidarité, l’humour.
Tant de manières différentes et possibles de s’y impliquer.
Chacun peut choisir ce travail selon le talent et l’attirance qu’il éprouve.
Dans ce domaine, on embauche, il n’y a pas de chômage, on trouve immédiatement sa place, on a besoin de chacun d’entre nous et bonne nouvelle, le salaire est extrêmement élevé en retour.
On est payé en dizaines de milliers d’instants de bonheur. S’y ajoute une prime variable en fou-rires et gratitude. Beaucoup recevrons un plan de stock options en preuves d’amour et pour les plus impliqués dans ce métier de « changeur de vie », ils bénéficieront d’un solide parachute dorée payables en (bonnes) actions gratuites.
Et tout cela sans avoir dépensé un seul euro, sans avoir investi plus que quelques minutes par jour.
C’est un placement garanti, un investissement sur le long terme et l’opportunité de faire les plus belles rencontres de votre vie ;-)
La recherche du bonheur est un état d’esprit…
Allez, ce matin je m’y mets. Et vous ?
Merci Fred pour ce billet à la fois terrifiant et plein d'optimisme. Les méthodes sont effectivement peut être plus simple qu'on ne le pense. Sache en tout cas que je suis de ceux qui s'attachent à pratiquer la B.A. et qui luttent chaque jour contre les effets néfastes de la société moderne sur notre Humanité. C'est ce que j'essaie aussi de transmettre à mes enfants. Maitre mot: bienveillance. Amicalement.
Rédigé par : Albin | 24/05/2014 à 09:21