On m'appela au téléphone pour me demander ce que je pensais de lui.
Après un long soupir, me permettant de regrouper mes souvenirs et qui me laissa le temps de regretter d'avoir décroché le combiné, si ce n'est de l'avoir un jour embauché...Je dis à son futur employeur, en quête de référence, tout le bien que je pensais de lui. Cela me permit de raccrocher rapidement!
Dire tout le mal que j'en pensais, en réalité - c'est-à-dire faire preuve d'honnêteté, m'aurait pris trop de temps et aurait fait exploser le forfait téléphonique de mon interlocuteur. Il faut savoir être avare du temps des autres, en commençant par le sien;-) Et puis si je m'étais ouvert à des commentaires réalistes sur l'intéressé, cela aurait sans doute recouvert ma journée d'un voile d'énergie négative et d'une perte d'enthousiasme dont je suis peu coutumier!
C'est ainsi que l'on retrouve souvent de réels incompétents à des postes très en vue. Par pure économie de temps de ceux qui les recommandèrent, par lâcheté à dépenser des mots pour dire du mal quand tout semble déjà dit et par une sorte d'avarice de reproches, qui pourraient ressembler à de la bonté par défaut, de la part des gens qui ne voient que la lumière. L'indifférence a ceci de supérieure à la vilenie, c'est qu'elle dure considérablement!
tout ceci ne vous ressemble guère monsieur Pie.... ;)
Rédigé par : Corinne | 13/04/2008 à 21:28