« Nous vivons tous au fond d’un enfer, dont chaque instant est un miracle… » Cioran
Il y a des jours, je l'avoue, j'atteins franchement mes limites, et ne peux parvenir à supporter certaines situations, avec toute la dose de cynisme et d'humour noir dont je suis pourtant capable...
Il y a quelques jours, les firmes de Wall Street ont distribué à leurs employés leur bonus de fin d'année, afin de les récompenser des bénéfices records qu'elles avaient engendrés en cette année 2005, batant le record de gains des années folles de la bulle Internet.
Le montant des bonus distribués par ces sociétés sous forme de primes de noël représente un montant de ... 21,4 milliards de dollars !!! Et cela concerne en tout et pour tout 174 000 employés, presque une poignée de personnes cantonnées sur quelques petits kilomètres carrés dans un quartier de Manhattan... 21,4 milliards (billions of dollars) pour une population équivalente à deux stades de football :-(
Ce genre de nouvelles me laisserait d'ordinaire indifférent si ma conscience ne venait me démanger avec insistance en me rappelant la réalité du monde dans lequel je vis :
Plus de 2 milliards de personnes vivent dans ce que le PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement) appelle « la misère absolue » : sans revenu fixe, sans travail régulier, sans logement adéquat, sans nourriture suffisante, sans accès à l’eau potable, sans école.
Environ 1,2 milliards d’humains vivent en dessous du seuil de pauvreté extrême et gagnent moins d’un dollar US par jour. Pratiquement 2 milliards d’êtres humains se contentent de survivre avec 2$ par jour...
No comment !